DANS LA PRESSE

 

 
C'est bien évidemment dans la salle Samuel-Paty, consacrée l'an dernier en hommage au professeur assassiné, qu'était inaugurée l'exposition "Qu'est-ce que la laïcité ?" jeudi 17 novembre.

Défendre ce principe des valeurs de la République est malheureusement encore un combat d'actualité : 720 atteintes à la laïcité dans les écoles françaises ont été signalées en octobre.

La proviseure, Carole Hasslauer, et son adjoint, Frédéric Blaise, accueillaient alors l'inspecteur Franck Vantouroux, représentant le directeur départemental de l'Éducation nationale et le principal adjoint du collège Delteil, Damien Coulle, aux côtés de l'équipe de direction de l'institut Saint-Joseph. Se joignaient à l'assemblée outre les enseignants, les parents d'élèves et des représentants du conseil d'administration du lycée, le capitaine de la gendarmerie Stéphane Boccavin et Pierre Rouquairol, maire adjoint. Enfin, réservistes et délégués départementaux de l'Éducation nationale s'étaient déplacés en force, pour présenter les seize panneaux de cette exposition conçue et prêtée aux établissements scolaires. Rappelant avec fermeté le cadre juridique, les valeurs et les combats de la laïcité, les textes de cette exposition n'excluent, grâce aux dessins qui les accompagnent, ni légèreté ni humour.

" Personne n'est tenu d'avoir une religion ou de n'en avoir aucune " cite une des affiches, ce que développe la proviseure du lycée dans son discours inaugural : " Ce principe donne le droit d'être libre de croire ou de ne pas croire, la liberté d'exercer une religion, mais aussi une liberté vis-à-vis de la religion, l'égalité entre tous les citoyens sans privilégier aucune croyance ni aucune philosophie ". M. Amans, DDEN, conclut en proposant d'ajouter au triptyque " Liberté, Égalité, Fraternité " le principe de la laïcité qui en est le garant. Dans une ultime adresse aux élèves, futurs visiteurs, de cette exposition, il les a invités à mesurer combien " la laïcité est un puissant cadre de paix et de fraternité ". Elle n'est pas une opinion, mais la liberté d'en avoir une. À cet égard, tous les intervenants s'accordaient à reconnaître la place centrale des enseignants dans cette tâche d'éducation aux idées, par la formation et par l'éveil des consciences. Le lieu où l'on se questionne, celui de l'esprit critique, hermétique aux doctrines et aux exhortations communautaires, se nomme l'école laïque.

Gardair et Fabienne Kopka Véronique